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Pourquoi et comment entrer dans la Révolution
Pourquoi et comment entrer dans la Révolution
L'emballage ça ne sert à rien ! Sauf...
...S'il s'agit d'un juste emballage
Auteur : Fabrice Peltier
Préface : Édouard Philippe
Format : L 19 cm X H 25 cm
98 pages
Couverture carton, reliure spirale
Prix public 49 €
Parution novembre 2021
L’emballage ça ne sert à rien ! Sauf…
Sauf quoi ? Puisque nous en jetons tous les jours à tour de bras…
Nous jetons chaque jour plusieurs emballages en papier-carton, en bois, en verre, en métal, en plastique… Ce geste de jeter, qui est devenu tellement machinal dans notre vie quotidienne, peut nous amener à penser que l’emballage n’est finalement qu’un « déchet inutile ». Par conséquent, que l’emballage ça ne sert à rien !
En effet, par définition, jeter consiste à se débarrasser de manière définitive de quelque chose parce qu’on ne souhaite plus la posséder ou qu’elle ne présente plus d’utilité. C’est dans les faits le destin de la quasi-totalité des emballages à usage unique. Une fois qu’ils sont vidés de leur contenu, on s’en débarrasse au plus vite.
Ce sentiment d’inutilité semble d’autant plus exacerbé que dans la plupart des cas, ce que nous avons désiré, acheté et consommé c’est le contenu de l’emballage. Certes, ce dernier a peut-être influencé inconsciemment ou consciemment notre achat. Et alors, même s’il était séduisant, en aucun cas nous n’avons souhaité nous faire refourguer un emballage vide qui, maintenant, ne sert plus à rien et encombre nos poubelles.
Sauf que… sans cet emballage nous n’aurions peut-être pas pu accéder au produit.
Sauf que… cet emballage nous a rendu beaucoup de services avant de devenir un déchet.
Sauf que… cet emballage n’est pas n’importe quel déchet, il est sans doute recyclable, peut-être réutilisable…
Alors contre quoi s’emballer ?
Contre un emballage vide qui nous a permis de conserver et de consommer un produit en toute sérénité, considéré comme un vulgaire déchet alors qu’il est somme toute une ressource à recycler ou bien un produit « vertueux » sans emballage, arrivé entre nos mains sans protection, au risque d’être souillé, détérioré, voire d’être gaspillé ?...
Cette question rhétorique reflète bien la perception bipolaire de nombreux consommateurs vis-à-vis de l’emballage. En effet, toutes les études publiées ces dix dernières années montrent qu’une immense majorité de consommateurs souhaite que les industriels leur proposent des produits avec moins d’emballages, voire pas du tout d’emballage. Simultanément, la même proportion de consommateurs, d’ailleurs très certainement les mêmes, sont en attente d’emballages très pratiques,100% sûrs, informatifs et esthétiques…
Que l’emballage ne soit pas assez protecteur, qu’il ne communique pas les bonnes informations, qu’il soit difficile à ouvrir, à fermer entre deux usages, à manipuler, à jeter, à recycler, ou bien qu’il soit surprotecteur, trop sophistiqué, beaucoup trop qualitatif, qu’il apporte des fonctionnalités inutiles : dans tous les cas, nous devons nous emballer contre ce type d’emballage.
L’emballage raisonné et raisonnable, c’est la voie du milieu. Le bon équilibre entre le trop et le pas assez.
Dans cet ouvrage, je vous propose d’explorer cette voie consensuelle : celle qui consiste à ne pas opposer les extrêmes. Celle qui ne fixe pas comme postulat qu’un produit vendu sans emballage est, par essence, meilleur et plus vertueux qu’un produit vendu dans un emballage. Celle qui limitera l’usage unique mais qui ne le remplacera pas coûte que coûte par un usage multiple. Celle qui sera « juste », tant pour la protection du produit, que la préservation de l’environnement.
Vers le « juste emballage »
Dire que le meilleur emballage est celui qui n’existe pas est une évidence. Mais reconnaitre aussi que pour la grande majorité des produits de consommation courante nous ne pouvons pas faire sans emballage en est une autre.
Les produits dont nous avons besoin ne tombent pas du ciel pour arriver en parfait état de consommation et d’utilisation entre nos mains. Ne soyons pas naïfs et arrêtons de croire que ce que nous ne voyons pas n’existe pas. Car à partir du moment où il y a mouvement d’une marchandise, quelle qu’elle soit, il y a de l’emballage ; même si ce dernier n’est pas in fine celui qui atterrira entre nos mains. Ainsi, les solutions de commerce que nous appelons « zéro emballage », parce nous pouvons utiliser nos propres contenants pour les conditionner sur place selon nos besoins et nos envies, ont elles aussi besoin d’emballages pour exister.
L’emballage idéal n’existe pas plus que le « zéro emballage ». Cependant, de nombreuses solutions s’offrent à nous pour conditionner les produits dans des « justes emballages » et tendre vers le « zéro déchet ultime » ; des emballages qui offrent des fonctionnalités indispensables et nécessaires pour accéder de façon sereine et sûre à des produits sans risque de gaspillage ; des emballages qui sont sobres en utilisation de matière première ; des emballages qui minimisent notre production de déchets car une fois vidés de leur contenu, il sont éventuellement réemployables et constituent dans tous les cas une ressource recyclable en boucle…